GESTION - FINANCES - COMPTABILITÉ - 21.08.2020

Des effets de commerce dans votre bilan ?

Le bilan annuel est produit sur la base d’informations comptables qui sont compilées en fonction de vos choix de financement. Lorsque vous utilisez le paiement par escompte d’effet de commerce pour vos clients, vous pouvez produire une information « maquillée ».

L’impact d’effets dans les comptes

L’encourt client. La facturation que vous faites à vos clients se retrouve dans votre bilan, au niveau des créances dans l’actif du bilan. Cette créance vient alimenter le poste de ce qui est appelé dans le langage courant « l’encours client ». Cette information est essentielle afin de déterminer si vous avez un volume de créance anormal lequel devrait alors vous alerter pour prendre des mesures adaptées de rééquilibrage.

Exemple. Un encours client important peut signifier que vous devriez être plus attentif à votre relance, que vous avez une habitude de facturation non constante ou peut dénoter la présence de clients dits à risque, sous-entendu de non-paiement.

Analyses annexes. Ce poste fait également partie intégrante d’analyses annexes dont le niveau de votre besoin en fonds de roulement (BFR) lequel détermine au final la structure de financement dont vous avez besoin pour que l’entreprise ne soit pas mise en défaut de paiement.

Une créance payée disparaît du bilan. Lorsque ces factures sont payées par votre client, elles disparaissent tout simplement du bilan. Or, dans certains cas, il est possible que vous recouriez à des financements de ce poste qui soldent les créances alors que celles-ci sont toujours actives.

Pour les effets escomptés. Le financement par effets de commerce escomptés ou par bordereau Dailly peut néanmoins n’être que précaire, car la somme n’est effectivement acquittée qu’au moment du paiement effectif par le client. Pour le Dailly, sauf convention contraire, le signataire de l’acte de cession ou de nantissement est en effet garant solidaire du paiement des créances cédées ou données en nantissement. Donc, la créance disparaît des comptes lorsque l’avance est consentie par l’organisme bancaire. Toutefois, elle constitue un risque réel si elle n’est pas finalement payée par le client final. Dans ce cas, le retour dans le poste des créances est assuré. Votre bilan, lorsque les effets sont escomptés, diminue donc le montant des créances et augmente votre trésorerie de manière artificielle, bien que légale.

Retraiter vos effets non échus

Conséquences des traites. Lorsque vous recevez votre bilan annuel, deux conséquences ressortent quant à ces effets de commerce (appelés traites dans le langage courant) escomptés :

  1. Les créances disparaissent du bilan à l’actif ;
  2. La trésorerie est améliorée par le versement anticipé de la banque.

Un retraitement. Certaines pratiques, hors comptabilité, permettent des retraitements du bilan internes à l’entreprise. L’intérêt n’est que propre à l’entreprise, car il n’est pas possible, ni même opportun, de modifier le bilan officiel. Dans ce retraitement, relevez les créances clients du montant qui a été anticipé par l’escompte et intégrez la somme dans un découvert bancaire supplémentaire qui apparaîtra dans le passif du bilan retraité.

Exemple. Une facture escomptée de 10 000 € sera rajoutée aux créances du passif et dans les dettes financières de l’actif.

Quel avantage ? Cette technique aura l’avantage d’avoir une meilleure vision de votre structure financière. Vous verrez apparaître un « découvert » masqué auparavant et vous pourrez mieux appréhender la trésorerie mobilisée par les créances réelles dont le niveau sera plus pertinent.

Les effets escomptés non échus impactent votre bilan en réduisant les créances clients et en augmentant votre trésorerie. Retraiter votre bilan (dans une information interne à l’entreprise) aura l’avantage pour l’entreprise d’avoir une meilleure vision de sa structure financière réelle.

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