DIRIGEANT - RÉMUNÉRATIONS - 03.04.2014

Dirigeant minoritaire associé : quelle rémunération ?

Les dirigeants minoritaires associés n’échappent pas aux interrogations qu’entraîne le choix du type de leur rémunération au sein de l’entreprise où ils assument des responsabilités. Comment faire le meilleur choix ? Nos conseils...

En théorie, il existe trois options possibles qu’il convient d’analyser en toute objectivité afin de vous aider dans le choix de la solution la plus rationnelle, pour vous et pour votre entreprise.

100 % sous forme de salaires

Des avantages... Hormis l’ouverture des droits à votre couverture sociale, le coût de la rémunération et des charges patronales y afférentes a pour avantage de réduire le montant du bénéfice imposable réalisé par l’entreprise. Mais en l’absence de bénéfice, vous avez la possibilité tout de même de prendre un salaire afin de disposer d’un revenu régulier.

Et des inconvénients... En contrepartie, ce choix augmente les charges de l’entreprise et vos salaires n’ouvrent pas droit à l’abattement de 40 % prévu pour les dividendes.

100 % sous forme de dividendes

Fiscalement intéressant pour vous... Les dividendes apparaissent intéressants en raison de l’abattement de 40 % avant taxation à l’impôt sur le revenu.

Mais... Ils ne permettent pas de valider des trimestres pour votre retraite. Par ailleurs, vous devez attendre l’approbation des comptes de l’exercice pour obtenir le versement de vos dividendes. Et ceux-ci ne sont pas déductibles pour votre entreprise qui se trouve « pénalisée » au plan fiscal si elle dégage des bénéfices importants.

Attention ! En choisissant de ne vous rémunérer que sous forme de dividendes, vous courez le risque, à la suite d’un contrôle Urssaf, de leur requalification en revenus soumis aux cotisations sociales, en particulier si vous n’êtes pas en mesure de justifier de l’appréhension d’autres revenus.

Conseil. Même si votre mode de rémunération dépend de paramètres inhérents à la stratégie de l’entreprise et à l’équilibre de sa trésorerie, il apparaît que ces deux premières options ne s’avèrent pas satisfaisantes.

Une solution plus rationnelle ?

Un mélange des deux... Le choix le plus judicieux consiste à respecter un « savant » dosage dans la répartition entre les salaires et les dividendes, surtout si vous ne disposez pas d’autres revenus que ceux tirés de votre entreprise. Pensez déjà, si les finances de votre entreprise le permettent, à vous prélever bien sûr un salaire convenable pour répondre aux besoins d’un « train de vie » correct, mais aussi en vue du financement de votre protection sociale jusqu’à la retraite. Et au-delà de 5 000 € par mois de salaires nets, il vaut mieux compléter votre rémunération par des dividendes sur lesquels la pression fiscale est globalement moins élevée.

70 % salaires - 30 % dividendes. La répartition entre salaires et dividendes relève par définition de votre situation fiscale personnelle. Et elle doit naturellement faire l’objet chaque année d’une nouvelle évaluation pour répondre du mieux possible aux diverses exigences évoquées précédemment. Mais si l’on voulait donner un conseil, il s’avère qu’une rémunération basée sur environ 70 % de salaires et 30 % de dividendes correspond en général à un bon « compromis » pour le dirigeant minoritaire associé et son entreprise.

Si vous êtes dirigeant minoritaire associé dans l’entreprise, le choix d’un « tout salaire » ou « tout dividende » s’avère peu satisfaisant. Une répartition 70 % salaires et 30 % dividendes se révèle généralement être un bon compromis, même si chaque situation mérite en tout état de cause une étude personnalisée.

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